Urphède

Lorsque la procédure judiciaire n’a pas permis d’établir formellement la culpabilité d’un accusé, ce dernier ne peut faire l’objet d’un procès criminel et doit être libéré de prison (voir « Libération »). Mais il doit auparavant jurer un urphède. Le mot vient de l’allemand « ur-Fehde ». Il s’agit d’un serment par lequel il jure de ne pas chercher à se venger des officiers du prince, des personnes ayant causé son arrestation ou des témoins ayant déposé contre lui. Il s’engage aussi à respecter d’autres conditions, dont les plus fréquentes sont le remboursement des frais de détention et le paiement d’une amende. Les femmes accusées de sorcellerie doivent en outre souvent s’engager à ne plus chercher noise à leurs voisins, à se confesser auprès d’un Père jésuite ou leur curé, voire à faire un pèlerinage (pour les catholiques). Pire, elles sont souvent confinées dans leur domicile ou bannies du pays, ce qui constitue une peine d’une extrême gravité, même si elle reste préférable au bûcher.

Aller plus loin : exemples d’urphède : B 168/14-34 ; B 168/16-42.4 ; PCrim E 300-79 ; PCrim Dt 58.

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